L’autre soir, je suis allée écouter une conférence de Matthieu Ricard au #théâtreédouardVII.
Le lendemain matin, une amie qui était avec moi me rapporte les propos d’une de ses connaissances, qui a eu cette petite phrase : « Matthieu Ricard, il est un peu ringard non ? ».
J’ai instantanément ressenti mon estomac se serrer, beaucoup de violence dans cette courte phrase, symbole de nos jugements inconscients et réactionnels. Déroutée j’étais…Mon propos n’est pas ici de défendre, ou de juger qui que ce soit. Mais plutôt de questionner la brusquerie ressentie, l’indignation, de questionner le respect et la reconnaissance d’autrui.
Les mots ont une portée, un impact, une visée. Il ne s’agit pas d’analyser tout ce que l’on souhaite dire ni de s’en empêcher bien sûr, mais plutôt d’y mettre de la conscience. La conscience de qui ils peuvent affecter, de ce qu’ils peuvent faire ressentir aux autres, de leur énergie et de leur vibration.
« Toute conscience est conscience de quelque chose » écrivait Husserl. Etre conscient, c’est d’abord être présent au monde. Cela parle de notre rapport aux autres.Comment juger ringardes des valeurs incarnées telles que la compassion, la gentillesse, l’amour des autres, le don de soi, l’altruisme ? Il me semble que c’est de cela dont le monde manque cruellement non ? Alors, comme le dit mon amie @amandineB, « ma volonté est de tenter d’avancer en m’inspirant de personnes comme Matthieu Ricard ». Moi aussi.
Crédit photo @gita_krishnamurti
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