Quel corps sommes-nous ?
Hier, suite à des questions posées par une de ses élèves sur le rapport à son corps et à la nourriture, @célineroyoff a répondu en écrivant un post sur son compte IG que je vous invite à lire.
Je suis psychothérapeute. Dans ma pratique, et quasi exclusivement chez les femmes, il n’arrive JAMAIS que ne surgisse pas à un moment le rapport au corps et à la nourriture. L’idée n’est pas de reparler pour une 100millième fois des diktats, même si c’est un fait. La relation à la nourriture et au corps est toujours en présence. Mais quel corps sommes-nous ? Et comment habitons-nous notre corps, comment l’écoutons-nous ? Quel regard portons-nous sur lui ? Fonctionnel, esthétique, performant, un peu de tout ça ?
Ce que j’ai pu observer, c’est que nous nous envisageons souvent comme des êtres mentaux, fragmentés, nous sommes déconnectés du sensoriel, de l’émotionnel, de notre intériorité. Nous sommes le produit de systèmes éducatifs et sociétaux qui voient en l’intellect le seul outil capable de résoudre des problèmes. Aussi, nous sommes souvent en désaccord avec notre corps physique. On se trouve laids, gros, inadaptés. Et nous faisons tout pour éviter ces souffrances, notamment en allant chercher chez d’autres des réponses, des modèles, des clés : des manières de manger, de pratiquer un sport, pour apaiser cette relation à notre corps teintée d’angoisse. Bien sûr que s’inspirer d’autres est important. L’hygiène de vie de Céline me semble une bonne chose pour quasi tout le monde 😉 Mais on ne peut pas faire l’économie de trouver notre propre chemin vers la reconnexion à soi via un processus corporel d’appropriation. Notre vie devient plus complète en ajoutant à nos pensées et verbalisations l’éventail de nos ressentis et de nos expressions non verbales. L’expérience de notre corps est une expérience de nous-même.
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